Traileur et vitesses🏃🏼‍♀️🏃🏼

S’entrainer à différentes intensités va permettre au traileur de progresser sans subir de stress mécanique trop important. Pour ne pas limiter son potentiel et s’améliorer, il est nécessaire de ne jamais courir au même rythme sur une même distance et d'autant plus sur un même terrain !

Le fait de travailler à des intensités variées et différentes va permettre de solliciter des systèmes énergétiques hétéroclites. Ainsi, la capacité de charge et de récupération du traileur vont être augmentées.

Néanmoins, il ne faut jamais oublier de toujours privilégier la QUALITE d’une séance par rapport à sa quantité.

Il existe 2 seuils ventilatoires : (c'est la façon dont est transportée notre énergie lorsque l'on court)

Plus vos seuils sont élevés plus vous serez compétitif!!

- SEUIL AEROBIE

C’est la 1ère phase ventilatoire se servant de l’oxygène. La personne peut courir de manière aisée sans essoufflement particulier puis une fois le seuil aérobie atteint, la respiration va s'amplifier car le corps commence doucement à emmagasiner des lactates. Une des propriétés des lactates très intéressante est cette capacité à pouvoir être recyclés pendant un effort en temps réel. Elle est étonnamment nécessaire aux muscles qui vont l'utiliser pour produire de l'énergie et ainsi, économiser les stocks de sucre. Malheureusement, il y a une limite à ce super système puisque plus le corps va pousser dans l'effort, plus les muscles vont être avides d'oxygène. Les lactates vont alors s'accumuler dans le sang. Lorsque les muscles vont manquer d'oxygène, ce fameux seuil aérobie va être atteint et dépassé. Le corps bascule alors vers le seuil anaérobie.

- SEUIL ANAEROBIE

C’est la vitesse que l’on peut soutenir entre 40 minutes et 1h environ avec une VMA entre 75 et 80%. L’acide lactique se forme dans les muscles. Si ce seuil est très intéressant pour la vitesse, il l'est également pour les trailers lorsqu'ils sont dans un effort en montée et dans un cumul de dénivelé. Lorsqu'une personne court au seuil anaérobie, cela veut dire qu'elle court à la limite physiologique à partir de laquelle elle ne sera plus en capacité d'évacuer l'acidité de ses muscles. L'oxygène fait défaut, l'acidité s'accumule, les performances tirent doucement vers le bas. Ce seuil évolue donc en fonction de l'intensité de course. Plus ce seuil est développé lors des entrainements, plus la personne performe. En ultratrail, ce seuil est capital pour performer sur de longues voire très longues distances🤩

L’acide lactique ? 🤔

C’est une toxine produite par le système aérobie restreignant l’efficacité des contractions musculaires. Cela correspond à la douleur ressentie dans les muscles lorsque nous ne pouvons plus avancer puisque nos réserves de sucre sont épuisées.

Sans glycogène et sans oxygène, nos muscles sont à sec !

C’est pour cela qu’il ne faut pas toujours courir à la même vitesse, c’est justement pour éviter ce désagrément. Le fait de varier les vitesses va permettre au corps d’apprendre à courir à l’économie.

Souvent en trail, les sportifs font de grandes enjambées avec des cadences courtes. Il est préférable de courir avec une foulée courte et une cadence rapide, cela pour aussi éviter les blessures. Il faut entrainer nos jambes à être plus rapides peu importe l’intensité.

Les 2 qualités essentielles pour progresser en trail :

- Avoir une bonne capacité d’oxygène (pour la distance)😃

- Avoir une bonne réserve de glycogène musculaire (pour l’effort intense)😊

L'effort perçu est un bon moyen de mesurer l'intensité du travail

Courir en fonction de ses sensations est primordial mais il est nécessaire de comprendre que c'est avant tout dans la tête que cela se passe puisque c'est le cerveau qui gère les muscles donc les sensations. Plus le cerveau encourage les muscles, plus vous ressentirez l'effort perçu comme très soutenu! Que se soit pour courir un sprint ou courir un ultratrail à basse intensité, l'effort sera perçu comme intense. La fatigue va être ressentie car votre cerveau va redoubler d'efforts pour se faire obéir des muscles qui fatiguent. Ainsi, la fatigue va venir corrompre la relation entre l'effort que vous percevez et l'intensité que vous y mettez.